On m'appelle St Clair, Le lavoir du village ; Et je suis un peu fier De revoir les nuages. Après trente ans d'oubli, Caché sous les feuillages, Je n'avais plus de vie. Abandonné par le voisinage, Voilà qu'un beau matin, Avec un peu de courage, Un groupe de copains M'a redonné une vie sage. Et je coule, joyeux, L'eau qui guérit les yeux, Venant de la fontaine. Moi je suis roi et elle est reine. Fernand Cazes, Ardens (2000)
	Au pied de la fontaine sacrée, Je me suis agenouillé Avec son eau, mes yeux j'ai lavé Aussitôt j'ai été soulagé. René Dubos, Tudelle
Semailles   Combien j'aime admirer le geste du semeur,  qui va péniblement sur la terre mouvante,  au rythme sec du bras, qui lance avec ardeur le grain d'or qui s'abat sur la glèbe fumante. Ce grain d'or que le sol reçoit en ses entrailles, sous le pâle soleil du beau temps des semailles, qui germe et puis grandit, par la belle saison, et finit sous l'aspect d'opulente moisson. Combien j'aime admirer le geste du semeur qui jette avec le grain toute son espérance en la fécondité, de son âpre labeur, avec tant de fierté, d'amour et de confiance!   Norbert Lapèze, Belmont (1950)
	Une après-midi magique dans un endroit frais Au bord d’un été panique, au bord d’un lavoir fait. Le compagnon âge m’accueille, au naturel Une femme sourire nous rejoint, belle. Leurs enfants trop peureux de cette journée Amassent pour eux des souvenirs secrets. Les araignées d’eaux en ballet dansent au ras.Une grenouille fantôme coasse bas. Un amphibien jaunâtre nage entre les herbes Et moi j’agace le verbe…….. Merci pour cette après-midi……………..sympatoche   Christine Arnaud (2007)